Digital Night 2017: immersion dans la diversité de l’innovation romande

 

Jeudi 26 janvier à Genève, la seconde édition de la Digital Night a réuni une centaine de convives s’impliquant en faveur de l’innovation numérique en Suisse romande. Une soirée-gala au programme riche et rythmé, conclue en beauté par la remise du Digital Award 2017.

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Jeudi 26 janvier, dans un salon apprêté de l’hôtel Président Wilson à Genève, la seconde édition de la Digital Night, soirée-gala organisée par EY et ICTjournal, a réuni plus d’une centaine d’invités. Responsables informatiques et dirigeants d’entreprises, professeurs, fournisseurs spécialisés et start-up ont été chaleureusement accueillis par l’initiateur du Digital Circle Rodolphe Koller, accompagné d’Andreas Toggwyler, Partner chez EY (sponsor de l’initiative). Tous deux ont brièvement rappelé en quoi consistaient les activités du Digital Circle, cercle de CIO qui compte désormais plus de vingt membres.

Avant la remise du Digital Award 2017, les convives ont eu droit à un programme animé et modéré avec élégance par Mireille Jaton. Entre la dégustation de mets délicieux, deux intervenants ont successivement capté l’attention de la salle en présentant de passionnantes aventures informatiques et technologiques.

L’informatique peut et doit sauver des vies

Dans le cadre d’une discussion avec Rodolphe Koller, Marc Touitou, CIO de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est revenu sur l’ambitieux programme de transformation de l’IT qu’il a supervisé. Le franco-américain a expliqué à l’assistance qu’après avoir tout de même un peu hésité, il a finalement accepté de quitter son poste de CIO de la ville de San Francisco en 2014 et de s’investir pour une cause noble, dans un contexte où «l’informatique peut et doit sauver des vies». Il a été servi puisque sa prise de fonction a coïncidé avec la survenue de la crise Ebola, épidémie d’une rare ampleur.

La reforme de l’IT de l’OMS entreprise alors dans l’urgence a abouti à la mise en place d’une plateforme permettant d’intégrer, de compiler et d’analyser des informations du terrain provenant de sources disparates (antennes régionales de l’OMS, ONG, organismes tiers), afin de bénéficier de connaissances précises et en temps réel sur les besoins et capacités de traitements et d’actions humanitaires en fonction des zones touchées. Les difficultés liées au déploiement de ce portail numérique de gestion des différentes opérations contre l’épidémie n’étaient pas tant techniques, a confié le CIO. Il s’agissait surtout d’une question d’alignement: «C’était un défi politique et de coordination globale. Il a fallu convaincre et faire coopérer efficacement les ministères de la santé de tous les pays membres», a souligné Marc Touitou. Le responsable a ensuite évoqué la migration de certains processus de l’OMS dans le cloud. Une première pour une institution des Nations unies et qui, pour convaincre une direction d’abord des plus sceptiques, a nécessité de garantir un haut niveau de protection des données. «J’y suis parvenu en faisant l’acquisition d’une plateforme de chiffrement générant des clés dont seule l’OMS est propriétaire», a expliqué Marc Touitou avant qu’une salve d’applaudissements ne vienne ponctuer son intervention.

Hublot captive avec ses drones d’exploration de fonds marins

La seconde présentation de la soirée a immergé les convives dans une épopée scientifique en mode subaquatique, en compagnie de petits drones sous-marins élaborés par Hublot, les Bubblots. Responsable R&D de la manufacture horlogère sise à Nyon, Mathias Buttet a retracé l’innovant projet de recherche qu’il mène avec son équipe, sous les yeux fascinés des invités de la Digital Night. Hublot est impliqué depuis plusieurs années dans l’exploration archéologique de fonds marins où un navire romain a coulé durant l’Antiquité, près de l’île grecque d’Anticythère. C’est là qu’a été découvert la machine d’Anticythère, considérée comme le premier ordinateur analogique et qui a inspiré le mécanisme de la montre éponyme signée Hublot. Profond et dangereux, le site d’Anticythère est très compliqué à explorer, a expliqué Mathias Buttet. Pour poursuive les recherches archéologiques sans mettre en péril la vie des plongeurs, Hublot a ainsi mis au point le Bubblot, un drone subaquatique qui se pilote à distance avec une précision millimétrée. Une prouesse d’ingénierie exploitant un éventail de capteurs et de technologies dernier-cri, dont des solutions logicielles haut de gamme et des caméras 3D.

De retour à la surface, l’assistance a découvert les vidéos de présentation des deux projets finalistes: la vaste transformation omnichannel de Visilab et le nouveau système de communication des Transports publics fribourgeois, baptisé «Houston». A la suite de quoi Andreas Toggwyler a dévoilé l’identité du projet gagnant, pour la plus grande joie des responsables de Visilab présents, Marc Besson (CIO), Sébastien Rossini (Directeur Général Adjoint) et Frédéric Magnin (Directeur Marketing). Tous trois se sont vus remettre le Digital Award sous les acclamations des principaux acteurs de l’innovation numérique en Suisse romande.