start-up 04/2016

Analytique et chiffrement au menu du Digital Circle

Lors du premier meet-up de 2016, les CIO du Digital Circle ont suivi les pitchs des start-up Genview, strong.codes, PEP et inpher.io. La soirée, qui a fait une large place au thème de la sécurité, s’est poursuivie avec des échanges informels.

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Jeudi 21 avril, au Campus Biotech, les CIO membres du Digital Circle ont découvert quatre start-up lors du premier Digital Meet-Up de 2016. Nouveauté: les jeunes pousses invitées ne sont plus nécessairement basées en Suisse romande. Sélectionnées cette année en compagnie des vaudoises Genview (Lausanne) et strong.codes (Yverdon), PEP (pretty Easy privacy) a ses bureaux du côté de Zurich et inpher.io a pris ses quartiers à San Francisco (son équipe R&D est toutefois regroupé à l’EPFL). Même la Silicon Valley s’applique donc à séduire les CIO romands!

Avant de passer aux exposés des différents produits et modèles d’affaires, Rodolphe Koller, organisateur et rédacteur en chef d’ICTjournal, a présenté les quatre nouveaux CIO du Digital Circle: Joerg Behrend (Bacardi), Olivier Emery (Chopard), Jochen Schneider (Union Bancaire Privée), ainsi que Laurent Huet (BNP Paribas Suisse).

Des échanges très appréciés

Premier entrepreneur à faire face aux regards expectatifs des CIO, Thierry Navarro, CEO de Genview, a patiemment exposé la solution de visualisation et d’analyse de données, en 3D et en temps réel, développée par cette spin-off de l’EPFL. Pendant le désormais traditionnel et convivial repas qui fait suite aux pitchs, le CEO nous a confié: «Venir ce soir était une excellente opportunité de pouvoir présenter notre produit à de potentiels utilisateurs finaux.» Un enthousiasme partagé par le Pr Dimitar Jetchev, CTO d’inpher.io, qui s’est réjoui des échanges et contacts noués avec un public spécialement sensible aux problèmes que sa firme se propose de résoudre. La jeune pousse a effectivement su capter l’attention du Digital Circle, avec son kit de développement qui permet l’indexation et la recherche de données non structurées, tout en assurant que ces dernières restent protégées par chiffrement.

Egalement experte en protection des données, la spin-off de la HEIG-VD strong.codes a quant à elle développé une technologie pour protéger le code des applications contre les cyber-pirates et la contrefaçon. Johan Wehrli, co-fondateur, a expliqué comment la plateforme servait à complexifier le code pour empêcher le reverse engineering, entre autres via des techniques de transformation sémantique de la structure d’exécution du programme, rendant celle-ci non-linéaire et difficilement compréhensible aux yeux d’un pirate. strong-codes permet aussi de déployer des tatouages numériques unique pour identifier chaque instance de l’application. Pour le Professeur Pascal Junod, expert en chiffrement et Research Lead de la start-up, la diversité des domaines d’activités représentés par les membres du Digital Circle se profile comme un atout clé de ces rencontres.

Que propose la quatrième start-up invitée? La technologie de PEP (Pretty Easy Privacy) consiste à automatiser le chiffrement des e-mails, peu importe le logiciel client ou webmail utilisé. CEO de la jeune pousse, Leon V. Schumacher se distingue par son parcours quelque peu atypique, ayant par le passé officié en tant que responsable IT d’ArcelorMittal et de Novartis. «Peu de CIO de Suisse romande figuraient dans mon réseau. Ce n’est plus le cas grâce aux rencontres de ce soir», a-t-il révélé. Jochen Schneider, l’un des nouveaux venus du Digital Circle, a aussi apprécié l’opportunité d’élargir son réseau avec des acteurs de l’innovation en Suisse romande. Une réelle aubaine aux yeux du CIO de l’Union Bancaire Privée, installé depuis seulement quelques mois dans la région. Laurent Huet (BNP Paribas Suisse), ravi d’intégrer le cercle digital, a trouvé tout à fait pertinent de sélectionner plusieurs start-up spécialisées en cybersécurité: «C’est évidemment une problématique majeure pour tous CIO et j’ai découvert des technologies avec un grand potentiel», nous a-t-il expliqué. Le premier des Digital Meet-Up de l’année a visiblement comblé toutes les attentes.